Création 2021
Durée : 50 minutes
Tout public, dès 7 ans
Spectacle pour :
Chapelles, Châteaux, Ruines.
InKarnè est un corps à corps poétique et esthétique. Une danseuse rencontre son double marionnette, entre rêve et réalité, et reconnecte avec l’émotion, ses racines, le sacré de l’Être, la Vie, la Joie. Une simple quête de soi, comme tant d’autres, dans un champ de ruines.
InKarnè, solo de danse et marionnette, est une expérience cyclique, de la Joie à la Joie, éprouvée par le désespoir, la mélancolie, le rêve, l’éveil, la peur, la colère. La musique, composée pour et avec le spectacle, propulse le public dans un autre temps.
Une bulle de féminité, de force fascinante.
InKarnè is a cyclical experience, from Joy to Joy, tested by despair, melancholy, dreaming, wakefulness, fear, anger. Between dream and reality a dancer meets her mirror image in puppet form and reconnects with emotion, the Self beyond the flesh, the sacredness of being, life, shared Joy.
The company opens up a breach to love, compassion and beauty.
Dans la presse
« Théâtre, danse, marionnette, film… le collectif d’artistes s’épanouit dans une large palette de disciplines, avec une exigence comme fil rouge : l’autonomie dans la création. . »
[Apolline Tarbé, S'associer pour agir, Le média de la Ligue de l'enseignement, octobre 2023]
« Théâtre de l'atmosphère et de l'étrange, l'univers de Deraïdenz se veut fantastique, mystérieux et merveilleux. Le spectateur est immergé dans une sorte de monde parallèle grâce à l'esthétique, la musique et les dynamiques qui sont souvent déréalisées ; des temps de lenteur s'entremêlent à des dynamiques très hautes et très soulignées. »
[Audrey Scotto, La Revue du spectacle, juillet 2023]
« La mise en scène de Léa Guillec privilégie la lenteur et la révélation, des actions et des émotions diverses qui affleurent : peur, joie, colère. Ce corps à corps féminin nous ravit. Il révèle une urgence de reconstruction, tout en douceur même si la route est semée d’embûches. »
[Michèle Périn, Echo du Mardi, juillet 2023]
« Fidèle à eux-mêmes, les DERAÏDENZ creusent le sillon de l’imaginaire, de la physicalité et du dialogue des formes, à travers une proposition qui interroge l’intime, dans un esprit symbolisé par le double construit par Baptiste Zsilina, un corps troublant, fascinant et d’une profonde élégance. »
[Michel Flandrin, Les Sorties de Michel Flandrin, mai 2023]
« Léa Guillec et la compagnie DERAÏDENZ signent un spectacle pour une danseuse et une marionnette. Envoûtant, déroutant et beau comme la fin d’un cycle qui invite au début d’un autre, Inkarné en devient obsessionnel. »
[Laurent Bourbousson, Ouvert aux Publics, juin 2021]
« Un spectacle d’une rare intensité, à ne manquer sous aucun prétexte. »
[Jean-Pierre Martinez, Libre Théâtre, mai 2021]
Télécharger la revue de presse du spectacle
Le Souffle
En parallèle de l'immense fresque Les souffrances de Job de Hanokh Levin, et face aux réalités pandémiques empêchant pendant plusieurs mois sa diffusion, DERAÏDENZ ouvre un nouveau possible.
Comme un furieux désir de beauté, de sobriété et de profondeur.
Comme un élan de mouvement, de pulsion, de pourquoi.
Une évidence dans la Nuit, un phare au cœur de l'Absurde, un souffle face aux Entraves. La création de InKarnè, spectacle Danse-Marionnette en devenir, se présente comme une aventure courte de quelques mois, flamboyante par sa nécessité pour tous les acteurs du projet, de la construction à la scène.
InKarnè, écriture de plateau pour une danseuse et une marionnette à son image, souhaite reconnecter avec le sacré de l'Être, sa relation au Sublime, à l'Absolu, à sa Chaire, son Corps, …son Âme ? Comment danser avec soi-même ? Assiste-ton à un duo, un dédoublement, une incarnation ?
InKarnè sera une expérience cyclique, de la joie à la Joie, en passant par le désespoir, la mélancolie, le rêve, l’éveil, la peur. Une simple quête de soi, comme tant d’autres, mais dans un champ de ruines, de racines douloureuses, de déni du passé et d’absence de futur désirable.
Dans un monde où la désolation règne depuis longtemps, mais où elle s’exacerbe depuis quelques mois, touchant désormais les consciences et affectant grand nombre d’entre nous, nous ouvrons une brèche d’amour, de compassion et de beauté, faisant un écart contextuel par rapport à nos énergies tranchantes habituelles. Le contexte rend cette nécessité à réagir plus présente, l’électrochoc est déjà là ; il ne nous reste plus qu’à entrer par ces oreilles ouvertes au souffle, par ces yeux demandeurs de couleurs, dans les cœurs et les âmes meurtries, à la recherche d’un nouvel élan.
Décembre 2020, Léa Guillec
La Marionnette
Un Double, non pas « le » double mais « un » parmi tant d'autres.
Celui-ci représente Marion, légèrement plus âgée qu'elle-même, plus objet, plus « méta » sans doute aussi.
Alliage de tissus et de latex en surface, recouvrant les mousses, l'acier, le bois, les tenders...
Une extreme souplesse, un poids presque humain, pas de commande, juste les paupières lestées et... la tête, qui peut être et ne pas être.
La Matrice
La scénographie se compose d'un grand sol de tissus cousus et matières, dans un camaïeu intense de rouges. Ce sol est mouvant, vivant, il est une œuvre à part entière. Tantôt il pourra dévoiler la marionnette, tantôt engloutir la danseuse ; une fois même, il en ressortira une magnifique robe rouge confectionnée par nos soins bien entendu, dont la traîne semblerait être l'entièreté de la « Matrice » elle-même...
Entre paysage extra-terrestre et intériorité organique, la Matrice se révèle comme la troisième présence majeure de ce solo pas si solitaire.
La Musique
Pour InKarnè, nous avons de nouveau invité la musique à prendre place dans la création. Toujours dans le soin d'une composition originale, c'est la musique qui est venue à la rencontre de l'écriture plateau : contrairement à d'autres créations où la musique était la base de certains tableaux, certaines scènes, c'est après avoir vu un premier filage de toute la matière issue de nombreuses improvisations guidées que j'ai commencé l'écriture mélodique et harmonique de la musique d' InKarnè.
Spectacle sans texte, qui plus est de danse, la musique vient lui donner des éléments émotionnels permettant au spectateur de situer un état, un lieu, une ambiance, une dynamique.
Elle est autant un guide pour l'interprète que pour le spectateur. Classique, fantastique, angoissante ou folklorique, cette musique est à la fois ce que traverse le personnage de cette danseuse et ce qui émane de ce lieu rouge et obnubilant qu'est la Matrice.
Le thème du Double est le premier qui m'est venu. En 3 temps par mesure. Derrière, 2 autres premiers thèmes ont été écrits en 3 temps aussi, ce qui donne à toute cette première partie un parfum de valse. À l'opposé, pour la séquence de La Lutte, j'ai travaillé sur une mesure à valeurs ajoutées, en 7 temps, dans la perspective de déplacer le côté agréable et prévisible du 3 temps.
L'influence globale est dans la lignée de ma recherche et de mes affinités musicales c'est à dire d'Europe centrale. Mis à part quelques soutien électronique, l'entièreté de la formation musicale est acoustique : Guitare, Mandolines, Violoncelle, Basson, Violon, Clarinette, Soubassophone, Trombone, Trompette, Bouzouki, Clavecin, Accordéon, Contrebasse, Voix, Xylophone, Carillon, Flûte traversière, Cymbalum et diverses percussions.
Baptiste Zsilina, Compositeur et Musicien.